Le projet abrite un laboratoire de thérapie génique pour des souris génétiquement modifiées. Afin d’éviter toute contamination, on sépare les circulations propres et sales, le personnel est décontaminé par sas à l’entrée, et les surpressions d’air sont contrôlées pièce par pièce.
Un bâtiment aussi clos risquait d’être un blockhaus : on a voulu le transformer en sculpture déployée. Le laboratoire prolonge un bâtiment existant, dont le mur de bardage se soulève, se retourne – il est maintenant en béton brut – et s’élance pour produire le bâtiment tout entier. Les salles abritant les souris sont en lumière artificielle ; par contraste, on a travaillé la lumière naturelle des dégagements : elle est abondante, et les vues s’offrent vers le projet lui-même.
On intègre les différents accès (personnel, stockage, matériel) sous un seul espace, pour faire de l’entrée le creux manifeste du bâtiment, où arrivent aussi la rampe d’accès et le quai de livraison : c’est la longue horizontale de ce quai qui arrête le déploiement du bâtiment, et forme un socle pour le bois de bouleau, au loin.
Cette sculpture est construite en béton brut verni. L’espace de l’architecture, ici, est au dehors.