Ce concours portait sur deux bâtiments différents : l’un devait permettre à des locataires âgés de la cité de s’installer dans des logements confortables et adaptés à leurs besoins ; l’autre était destiné à des étudiants.Dans le site, les deux projets sont séparés par une barre existante : ni jolie, ni laide, mais qui assure une certaine continuité urbaine sur la rue. La distance qu’elle maintient entre les deux projets est importante, mais gérable.
Les deux bâtiments peuvent, par l’écho qu‘ils créent entre eux, contribuer à l’unité et à l’image du quartier. Ils sont tous les deux en position d’entrée, l’un vers les logements, l’autre vers des jardins ouvriers au coeur de la cité. Cette similitude et la variété de leurs usages nous ont amené à concevoir les deux projets comme deux éléments d’une plus vaste composition urbaine, deux piliers d’une installation solide et pérenne dans la ville.

Chaque projet tient un rôle urbain différent, chaque projet doit être durable, compact et  conomique, et offrir en même temps à la ville des façades urbaines riches, complexes et différenciées. Ces exigences contradictoires sont résolues en décomposant chaque projet en deux parties, aux rôles architecturaux différents:- pour chacun des bâtiments, les logements occupent un volume très compact, isolé par l’extérieur pour assurer une excellent performance de l’enveloppe et éviter les ponts thermiques.- la façade urbaine est rapportée devant les logements sous la forme d’une structure, d’une grille végétalisée qui accueille des terrasses et des jardinières. Cette « maille » de béton assure la pérennité urbaine, et permet de constituer la façade de l’espace urbain indépendamment des percements des logements. Cette « toile urbaine » transforme la façade des logements en jardins suspendus offerts au paysage de la ville, et elle offre une image contemporaine des jardins ouvriers qui forment le coeur de la cité.