L’enjeu du projet : faire un bâtiment qui accueille, alors que le terrain présente sa proue à l’entrée de Paris, et transformer la convexité de la parcelle en concavité.
Sur le cours de Vincennes, le bâtiment présente une façade régulière qui continue le front urbain et l’arrête sur l’angle débordant des jardins d’hiver. Sur le boulevard Soult, le projet dégage un vaste cube d’air en hauteur, à l’échelle du très grand prospect. Les volumes sont abstraits et à l’échelle du site.
Au contraire, la cour ouverte au sud est un espace domestique qui fait rentrer la lumière au cœur du projet, à une échelle où tout s’habite, puisque la cour est limitée sur la rue (sans être close) par des terrasses ponts. Le mur mitoyen devient le lieu d’un jardin vertical donné à la cour et à la ville, un mur de jardinières plantées.
La cour en balcon au premier niveau retrouve une tradition du bâti parisien, la complexité des transitions entre l’espace public et le privé, c’est un monde habité et silencieux comme un petit morceau de faubourg suspendu.