Maître d’ouvrage : ville d’Orly | SHON : 1350 m2 | Travaux : 3,09 M€ | Concours : 2007 | BET, économiste : BERIM - Programme : cuisine centrale |
La nouvelle cuisine est sur une frontière. La voie ferrée du RER en talus limite la vue vers l’est, donne son caractère à la petite place de la gare des Saules ; c’est un des éléments qui assurent la continuité de la ville, un élément d’urbanité.
Notre projet se confronte à la grande continuité de la voie ferrée et devient lui-même un élément du paysage afin de redonner du statut à la rue et à la place de
La parcelle présente son plus petit côté à la place de la gare, et ce petit côté est plein nord. Il faut donc proposer une architecture de contre-jour pour cette façade au rôle urbain le plus fort, une façade qui devra assumer son rôle urbain d’assez loin. Elle utilise le ciel cadré par un bandeau en toiture pour offrir un vaste cube d’air à la cour de livraison. Cette façade complète le long paysage du chemin de fer en lui offrant comme un pont de plus, comme si le bâtiment tout entier essayait de franchir les voies.
Le long de la rue, en avançant vers le centre équestre, il va falloir au contraire accompagner le cheminement par une façade qui soit à la fois un support de continuité urbaine, et le lieu de petits événements qui vont ponctuer le cheminement : une architecture plus domestique. La façade ouest est une longue paroi, plastiquement très riche, derrière laquelle on trouve les principaux espaces de la cuisine et le logement du gardien. Elle assure l’unité d’éléments divers du projet (cours, espaces du travail, logement), elle dessine l’entrée sur rue de la cour de desserte des camionnettes de livraison.
Dans la vue en enfilade, elle doit présenter du relief. Elle se creuse (loggia du gardien) ou au contraire ménage des projections au-dehors (balcon de l’entrée du gardien).
La cour nord est l’espace majeur du projet, l’espace de l’architecture, l’espace de la ville, l’espace du plaisir éclairé par le soleil réfléchi sur l’architecture.